Lyriques: , 1832.


Non, ce n’est pas mourir que d’aller vers son Dieu,
Et que de dire adieu
A cette sombre terre,
Pour entrer au séjour de la pure lumière!

Non, ce n’est pas mourir que de monter au ciel,
Au repos éternel,
A la gloire ineffable,
Après tous les combats d’un monde périssable!

Non, ce n’est pas mourir, ô brebis du Sauveur,
Que suivre ton pasteur
Jusqu’en sa bergerie;
Où tu t’abreuveras aux sources de la vie!

Non, ce n’est pas mourir que d’adorer Jésus,
Au milieu des élus,
Célébrant sa victoire,
Et d’être couronné d’allégresse et de gloire!

Non, ce n’est pas mourir! Trésors de vérité,
D’amour, de sainteté,
0 sources de la vie,
Vous jaillirez sans fin pour mon âme ravie!