Lyriques: , 1153 (Sal­ve ca­put cru­en­ta­tum); tra­duc­teur in­con­nu.

Musique: , 1601; har­mo­nie de , 1729.


Roi couvert de blessures, mourant pour nous, pécheurs,
Tu souffres sans murmure la honte et la douleur.
De la splendeur divine plus rien ne reste en toi,
Roi couronné d’épines, cloué sur une croix!

Tu dois quitter la vie de tous abandonné,
Quand vient ton agonie, Dieu semble s’éloigner;
Mais au moment suprême, vers lui jetant un cri,
Tu veux, dans ses mains mêmes, remettre ton esprit.

Dois-tu vraiment connaître le fond de la douleur,
Toi qui venais pour être le grand libérateur?
Tu veux porter nos peines, souffrir jusqu’à la mort,
Répondre à tant de haine par plus d’amour encor.

Mais ton cruel martyre prépare un jour nouveau:
Ta gloire et ton empire auprès du Dieu très-haut.
Vers toi, dans la lumière, tu veux nous attirer.
Tu veux conduire au Père tous ceux qu’il t’a donnés.